Le Martinet noir occupe les cavités dans le bâti, tant en ville qu’à la campagne. Ces espaces sont sous les toitures ou dans des murs, suffisamment en hauteur pour pouvoir se laisser tomber pour s’élancer en vol.

Fidèle à vie à sa cavité, il ira jusqu’à se cogner inlassablement à l’emplacement de l’orifice si celui-ci est supprimé lors de travaux.

Attention : le Martinet noir est d’une extrême discrétion ! Il entre dans sa cavité silencieusement à une vitesse impressionnante, entre 60 et 70 km/h. En cas de travaux de rénovation (isolation des murs et toitures, restauration de corniches, rejointoyage des maçonneries…), le risque est élevé de l’enfermer vivant. En effet, il peut rester tapi dans l'ombre de sa cavité, silencieusement, même lorsque des ouvriers travaillent à moins d'un mètre de lui !

L’évolution des matériaux et des types de construction est considérée depuis la fin du siècle dernier comme une menace majeure pour l’espèce, les nouvelles constructions n’offrant que très peu d’opportunités pour la nidification, en l’absence d’aménagement spécialement dédié. Cette menace est particulièrement sensible en Wallonie où de nombreux bâtiments ont été rénovés en seulement quelques décennies. De plus, comme dans beaucoup de pays européens, un autre facteur aggravant est malheureusement issu des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre : une meilleure isolation des toitures et façades, qui conduit à l’obturation de nombreuses cavités. 

De nombreuses solutions existent pour créer des cavités adaptées. Celles-ci sont simples, peu coûteuses et efficaces.