© Rachel Delmelle
© Olivier Colinet
Mésanges
On peut rencontrer en Wallonie sept espèces de mésanges, fréquentant des habitats très différents. La disparition des insectes et des haies et arbres morts ont durement impacté les mésanges, qui sont insectivores-granivores et cavernicoles.
Elles se nourrissent généralement de graines et de baies et synchronisent leur période de reproduction (printemps et été) avec la présence des chenilles de lépidoptères (c'est-à-dire des insectes dont l'imago est appelé papillon) qui sont la nourriture principale des jeunes. Elles mangent également des pucerons.
La création de cavités ou la pose de nichoirs peut rapidement attirer les deux espèces les plus connues : la Mésange charbonnière et la Mésange bleue.
Comment les aider ?
- N'utilisez pas d’insecticides
- Installez des cavités ou des nichoirs à l’abri des prédateurs (surtout les chats)
- Plantez une haie diversifiée ou des arbustes indigènes
- Laissez un point d’eau comme abreuvoir
Vous trouverez ci-dessous plus d'informations sur :
Trois autres mésanges peuvent être observées dans nos régions : la Mésange à longue queue (récemment rebaptisée “Orite à longue queue”), la Mésange nonnette, et la Mésange boréale. Elles fréquentent parfois nos mangeoires en hiver, mais pas nos bâtis.
© Pierre Pigeon
La Mésange bleue
Cyanistes caeruleus
Ce petit oiseau réside dans des environnements pourvus de nombreux arbres. Insectivore et sédentaire, cette mésange vit près des hommes. Cavernicole, elle niche dans des cavités de toutes sortes pourvues d’un accès étroit : vieille voiture, corniche, vieil arbre, fissure de charpente, boîte aux lettres abandonnée…
La Mésange bleue fréquente les mêmes milieux que la Mésange charbonnière et entre souvent en compétition pour la possession des cavités de nidification. La mésange bleue parvient en fait à s’adapter à des milieux fort variés et cela explique qu'elle demeure parmi les espèces les plus abondantes du pays.
La Mésange bleue est une espèce commune, bien présente dans toute la Wallonie. Elle occupe toutes sortes de milieux boisés, le facteur limitant son installation étant la présence de cavités où nicher. Elle fréquente volontiers les mangeoires en hiver.
Description morphologique
Dessus de la tête, nuque, ailes et queue bleus. Dos vert et ventre jaune. Trait foncé en travers de l'œil contrastant avec la joue et le sourcil blancs.
Statut
LC : non menacée
Tendance à la baisse entre 2008 et 2018.
Voir : liste rouge des oiseaux nicheurs menacés en Wallonie en 2021.
La Mésange noire
Parus ater
La Mésange noire est apparue en Wallonie au 19e siècle, suite aux plantations massives de résineux et à leur vieillissement. Aujourd'hui, elle est présente sur tout le territoire. Elle fréquente volontiers les mangeoires en hiver.
Elle niche en général dans les bois de conifères : épicéas, pins, mélèzes, douglas ou autres essences exotiques. Peu difficile quant à l’emplacement de son nid (fréquemment des cavités au niveau du sol) ; en outre, favorisée par la pose massive de nichoirs.
Description morphologique
Plus petite que la Mésange charbonnière et moins colorée que cette dernière. Elle a le dos gris, le ventre blanc brunâtre et deux barres blanches dans l'aile. Sa tête est noire avec les joues blanches ; la tache blanche sur la nuque est un critère d'identification.
Statut
LC : non menacée
Tendance à la hausse entre 2008 et 2018.
Voir : liste rouge des oiseaux nicheurs menacés en Wallonie en 2021.
© Rachelle Delmelle
La Mésange charbonnière
Parus major
La Mésange charbonnière est très commune et présente dans toute la Wallonie. Elle peut s'installer n'importe où pour autant qu'elle ait quelques arbres ou buissons et une cavité pour nicher. En hiver, c'est une habituée des mangeoires.
Description morphologique
La plus grande mésange. Elle a la tête noire et les joues blanches. Son ventre jaune est divisé en deux par une « cravate » noire, plus importante chez le mâle que chez la femelle. Son dos est vert et sa queue et ses ailes sont gris bleuté.
Habitat
La Mésange charbonnière est très opportuniste, et niche un peu partout, y compris à l’intérieur des agglomérations. N’importe quelle cavité peut lui convenir pour construire son nid et seules les plaines dépourvues d’arbres sont délaissées. La densité peut varier localement en fonction du nombre de cavités disponibles.
Statut
LC : non menacée
Tendance à la baisse entre 2008 et 2018.
Voir : liste rouge des oiseaux nicheurs menacés en Wallonie en 2021.
© Rachelle Delmelle
La Mésange huppée
Parus christatus
La Mésange huppée s'est installée en Wallonie suite à la plantation massive de résineux au 19e siècle. Elle a ensuite lentement progressé dans tout le territoire. Aujourd'hui, elle est courante dans toutes les régions, bien que moins abondante en région limoneuse.
Description morphologique
Corps brun dessus et chamois dessous. Elle est facilement reconnaissable au motif noir et blanc de sa tête et surtout à sa huppe triangulaire grise bien visible.
Habitat
La Mésange hupée est inféodée aux bois résineux, en général suffisamment vastes pour inclure tout son territoire. Elle est typique des peuplements âgés comprenant des arbres morts ou dépérissants dans lesquels elle peut occuper ou aménager des cavités de nidifications. Elle niche aussi dans des nichoirs, de vieux piquets, même dans des nids abandonnés d’écureuils ou de corvidés.
Sources : Atlas des oiseaux nicheurs de Belgique, Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique, Bruxelles, 1988
Statut
LC : non menacée, tendance en progression. (2010)
Tendance entre 2008 et 2018 à la baisse.
Voir : liste rouge des oiseaux nicheurs menacés en Wallonie en 2021.
Sources
- Liste rouge 2010 des oiseaux nicheurs de Wallonie (Atlas des oiseaux nicheurs de Wallonie, Aves).
- Atlas des oiseaux nicheurs de Belgique, Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique, Bruxelles, 1988
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