L’hirondelle de rivage creuse ses terriers dans les talus abrupts de terre ou de roche meuble, surtout des sables et limons. Ces habitats traditionnels sont les berges érodées des cours d’eau qui n’hébergent plus qu’une petite minorité de nicheurs (depuis les années 80 déjà). Très éclectiques, ceux-ci se sont adaptés à divers milieux anthropiques : sablières, argilières, marnières, talus de digues, berges de canaux, ballasts de chemins de fer, tranchées fraiches dans les chantiers et même dans les terrils, exceptionnellement dans les interstices de maçonneries et les souches retournées. La proximité de zones humides n’est pas indispensable (des colonies se trouvent fréquemment à distance de tout point d’eau).

Sources : Atlas des oiseaux nicheurs de Belgique, Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique, Bruxelles, 1988

C’est un oiseau grégaire qui établit des colonies en période de reproduction et qui est sociable en migration et en hivernage (en Afrique tropicale).

Elle atteint la maturité sexuelle à 1 an. Elle est donc apte à se reproduire dès le printemps suivant sa naissance entre avril et août. Par an, cette espèce élève 1 à 2 nichées de 4 à 5 œufs qui incubent 13 à 15 jours. Après l’éclosion, les petits passeront environ 20 jours dans le nid. La plupart ne vivent que 1 à 5 ans (record : 9 ans).

L’exploitation de sablières sans prise en compte de l’installation des hirondelles et certains aménagements des berges de rivières peuvent être fatals pour une colonie. En effet, l’hirondelle de rivage est la seule à creuser un terrier, mais elle ne peut le faire que dans un sol meuble, c’est pourquoi on la trouve souvent dans des carrières de sable où elle peut former de grandes colonies. Creuser un terrier dont la profondeur peut atteindre un mètre n’est pas une tâche aisée pour un si petit oiseau qui n’est pas vraiment équipé pour le faire. Les cavités sont donc utilisées plusieurs années de suite. Leur disparition est donc toujours une petite catastrophe…

Comme la plupart des autres hirondelles, elles souffrent aussi de l’utilisation des pesticides et des conditions d’hivernage de plus en plus difficiles.

L’hirondelle de rivage est protégée (chasse, capture, et destruction de nids interdite) mais quasiment menacée. L’espèce est éteinte à Bruxelles et les populations sont très fluctuantes en Wallonie.

Statut : Quasi menacé, tendance à la baisse entre 2008 et 2018.

Source : Liste rouge des espèces menacées réalisée à partir de la liste rouge des oiseaux nicheurs menacés en Wallonie en 2021​​​​​​ dans Aves 58/2 - 202.