© Vincent Albert
G11.R. Trouver des traces de présence d'espèces
L’objectif est de détecter la présence d’espèces déjà présentes dans et autour du bâtiment sur base d’indices : éléments visibles, empreintes, excréments, pelotes de réjection, sons, odeurs…
Vous trouverez ci-dessous :
Vous avez des suspicions de présence d’espèces sauvages dans le bâtiment, que faire ?
Veuillez vous adresser à un ou une spécialiste pour déterminer avec certitude les espaces occupés et les accès.
Il est important de s'y prendre suffisamment à l'avance, surtout si dérogation est nécessaire.
Cet expert doit avoir des connaissances naturalistes suffisantes par rapport aux espèces concernées par les mesures et aménagements, mais également comprendre les contraintes liées à la construction. Plus d'informations sur la page Expertise et visite de terrain.
Quand réaliser des inventaires ?
Les inventaires doivent être réalisés au moment le plus opportun.
Par exemple, les excréments de martinets, rapidement nettoyés par la pluie, ne sont visibles que quelques jours en juillet.
Il est impératif de veiller à ne pas déranger les espèces présentes, surtout lors des périodes sensibles telles que la nidification, la mise à bas ou l’hibernation. Plus d'info sur : G22. Périodes d'occupation des espèces.
Pas de traces de présence ? Attention !
Attention, même lorsque aucune trace n’est visible, certaines espèces sont très discrètes et peuvent passer inaperçues comme les chauves-souris ou les martinets qui entrent très rapidement dans leurs cavités et sont souvent présents, derrière une planche de rive, un bardage, une couverture… Par ailleurs, ce n’est pas parce que vous avez conscience de la présence d’une espèce qu’il n’y en a pas d’autres.
Il s’agit non seulement d’anticiper et de déterminer les travaux qui pourront impacter des espèces potentiellement présentes, mais également de rester vigilent tout au long du chantier.
Les travaux concernés sont : démontage des couvertures, parements et corniches, travaux de sablage, rejointoyage et isolation des toitures, à l’arrière des parements en brique, des murs en pierre avec présences de fissures ou de cavités.
Outils pour vous aider à trouver des traces de présence d'espèces
Liste des éléments à relever
Éléments visibles :
- présence d’adulte nourricier,
- présence de poussins,
- coquille d’œuf au sol,
- fiente au sol,
- fiente sur les murs,
- empreintes, cadavre d’adulte ou de poussin,
- plume,
- accrochage ou entrées et sorties,
- ronde sonore avec effleurement,
- nid visible,
- traces de nid,
- excréments,
- pelotes de réjection,
- sons*,
- odeurs,
- autre : ............
* Utiliser un détecteur d'ultrasons pour les chauves-souris et l'application Merlin bird ID (ou équivalent) pour les oiseaux.
N'oubliez pas de noter l'endroit exact de votre relevé !
Brochures illustrées de Picardie Nature
Pour vous aider dans cette démarche, les brochures illustrées de Picardie Nature sont très bien faite :
Différence entre guano de chauves-souris et fèces de rongeur
| Guano de chauves-souris | Fèces de rongeur |
| Noir | Noir, brun, vert, gris, etc. (selon la nourriture consommée) |
| Sec | Molles fraîches, puis sèches |
| Brillant (si récent) : avec des restes d’insectes | Ternes à brillantes : avec parfois des débris alimentaires |
| Très friable : aspect de poussière si on l’écrase entre 2 doigts | Plus dures à casser |
| Taille d’un grain de riz (1 mm sur 5mm) à 3x plus gros (3mm sur 1 cm) | Taille : mêmes proportions |
© Martine Wauters
© Romain Bruffaerts
© Romain Bruffaerts
Que faire en cas de doute sur le type de fiente ?
Si vous avez des doutes, veuillez prendre une photo avec une pièce de monnaie ou un mètre afin de permettre de déterminer les dimensions des éléments (fientes, plume, coquille d'œuf...), vous pouvez ensuite l'envoyer à un naturaliste.
Par exemple à info[@]natagora[.].be
Vous avez trouvé un animal sauvage blessé, que faire ?
En Belgique, la plupart des espèces d’animaux sauvages sont protégées. Il est donc interdit de les détenir, même si c’est pour les soigner. Si vous trouvez un animal sauvage blessé, il faut contacter un Centre de revalidation des espèces animales vivant à l’état sauvage — CREAVES.
Pour trouver la liste des centres de revalidation proches de chez vous, consultez le site de la LRBPO qui reprend la trentaine des centres de Belgique. Il est préférable de contacter le centre choisi avant de lui amener un animal trouvé au cas où il n’y aurait pas le matériel et la place nécessaires pour le soigner (certains centres sont spécialisés dans certaines espèces). En cas de refus, le centre vous orientera.