Concevoir son projet de construction, petite ou grosse rénovation, suivant la séquence : éviter-réduire-compenser » — ERC, permet d’anticiper les mesures pour modifier le projet afin de faire en sorte que les aménagements engendrent le plus faible impact négatif possible sur leur environnement, et en particulier éviter et réduire au maximum la perte de biodiversité dans l’espace et dans le temps. 

Les mesures sont envisagées sur base d’un impact potentiel clairement identifié, sur base d’inventaire complet, réalisé à la période requise, pour différentes espèces concernées.

Les mesures de réductions et de compensations nécessitent une demande de dérogation

Plus d'informations sur G03. Introduire une demande de dérogation.

Éviter : les mesures d’évitement consistent à éviter les impacts négatifs sur les espèces menacées par le projet en envisageant des alternatives tant du point de vue de la localisation du projet que de solutions techniques ou temporelles plus adaptées. Par exemple : favoriser la rénovation plutôt que la construction neuve, prévoir des parois accueillantes au niveau des murs et débords pour les Hirondelles de fenêtre, planifier le chantier en dehors de la période d’occupation des espèces, protéger certaines zones des dégradations lors du chantier.

Réduire : les mesures de réductions consistent à limiter l’impact négatif qui ne peut pas être évité de façon raisonnable. On parle de mesures d’atténuation sur la durée, l’intensité ou l’étendue des impacts. Par exemple, prévoir des pieux pour limiter les terrassements, planifier la préfabrication de certains éléments afin de réduire la durée du chantier, aménager des écoducs, créer des zones de refuges lors de la fauche, prévoir un phasage du chantier.

Compenser : les mesures de compensation ont pour objectif d’apporter une contrepartie aux effets négatifs (directs ou indirects) qui n’ont pas pu être évités ou pour lesquels les mesures d’atténuation sont insuffisantes. Par exemple, végétaliser une toiture, aménager des cavités ou des nids artificiels, planter des arbres ou des haies, débétonner des zones minéralisées.

La plupart des études d’incidences utilisent le principe ERC. Ce principe peut dépasser la seule prise en compte de la biodiversité, pour englober l’ensemble des thématiques de l’environnement (air, bruit, eau, sol, santé des populations…).